Appeler la fourrière : est-ce rentable ? Pourquoi et quand le faire ?

Lorsqu’une voiture occupe également une place de stationnement ou gêne la circulation, la tentation d’appeler la fourrière peut être grande. Mais est-ce toujours le bon choix ? Les frais de mise en fourrière, souvent élevés, soulèvent la question de la rentabilité de cette démarche.

Appeler la fourrière est pertinent dans certaines situations spécifiques, comme un véhicule abandonné depuis plusieurs jours ou un stationnement bloquant une entrée. Toutefois, pour des infractions mineures, il peut être plus judicieux de discuter directement avec le propriétaire du véhicule. Les services de fourrière ne doivent pas être sollicités à la légère, car des frais significatifs peuvent être engagés, tant pour le propriétaire que pour la collectivité.

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Les situations où appeler la fourrière est nécessaire

Appeler la fourrière n’est pas une décision à prendre à la légère. Plusieurs situations justifient cette démarche, souvent en lien avec des infractions au Code de la route. Une mise en fourrière est généralement résolue par une infraction claire et avérée. Voici quelques exemples typiques nécessitant une intervention :

  • Stationnement gênant ou dangereux
  • Véhicule abandonné ou ventouse
  • Blocage d’une voie de circulation ou d’un accès de secours

Les forces de l’ordre, telles que la police municipale ou nationale, peuvent ordonner une mise en fourrière. En pratique, un officier de police judiciaire ou un agent de police judiciaire adjoint constate l’infraction et prend la décision. Le procureur de la République ou le préfet valide ensuite cette décision. Par exemple, un véhicule bloquant un accès pompier sera immédiatement sanctionné.

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Dans le cadre privé, un syndic de copropriété peut aussi effectuer les démarches nécessaires pour une mise en fourrière, notamment en cas de véhicule ventouse dans une résidence. La Cour de cassation a même statué que le stationnement devant son propre garage peut être passible d’amende.

Ces situations montrent que l’appel à la fourrière doit être justifié par des circonstances précises et réglementées. Les agents de police sont formés pour identifier ces cas et agir en conséquence, garantissant ainsi le respect et la sécurité sur la voie publique.

Les avantages financiers et pratiques de faire appel à la fourrière

Appeler la fourrière offre divers avantages financiers et pratiques. Premièrement, les collectivités territoriales fixent les tarifs de fourrière, garantissant une certaine régulation des coûts. Cette uniformité permet de connaître à l’avance les frais potentiels liés à une mise en fourrière.

Un autre avantage réside dans la gestion des véhicules ventouses, souvent abandonnés ou mal stationnés. Ces véhicules gênent la circulation et l’accès à certains espaces. En appelant la fourrière, vous libérez ces espaces, améliorant ainsi la fluidité et la sécurité.

Les frais liés à une mise en fourrière comprennent généralement :

  • Les frais d’enlèvement
  • Les frais de garde journalière
  • Les frais de procédure administrative

Ces frais peuvent sembler élevés, mais sont souvent compensés par les amendes infligées aux propriétaires des véhicules concernés. Le service des Domaines peut vendre les véhicules non réclamés, générant ainsi des recettes pour les collectivités.

L’appel à la fourrière simplifie les démarches administratives pour les particuliers et les collectivités. La police municipale ou nationale gère la procédure de mise en fourrière, permettant aux riverains de retrouver rapidement un espace de stationnement libre et sécurisé.

Faire appel à la fourrière présente des avantages financiers et pratiques indéniables. Les coûts impliqués sont souvent compensés par les bénéfices en termes de sécurité et de gestion de l’espace public.

Les démarches pour appeler la fourrière et les coûts associés

Pour appeler la fourrière, plusieurs démarches doivent être suivies. La police, qu’elle soit municipale ou nationale, est souvent le premier point de contact. Les agents de police peuvent ordonner la mise en fourrière d’un véhicule suite à une infraction au Code de la route. Il est aussi possible de contacter directement le commissariat ou la gendarmerie pour signaler un véhicule gênant.

La mise en fourrière peut aussi être initiée par le syndic de copropriété dans le cadre de la gestion des parties communes. Dans ce cas, le syndic effectue les démarches nécessaires auprès des autorités compétentes. Le ministère de l’Intérieur a mis en place un téléservice permettant de vérifier en ligne si votre véhicule a été mis en fourrière.

Les coûts associés à la mise en fourrière dépendent de plusieurs facteurs, notamment la localisation et la durée de garde du véhicule. Voici les principaux frais :

  • Frais d’enlèvement
  • Frais de garde journalière
  • Frais de procédure administrative

Ces frais sont à la charge du propriétaire du véhicule. En cas de non-paiement ou d’abandon, la préfecture peut demander la destruction du véhicule. La Mairie de Paris a aussi instauré un téléservice dédié pour faciliter ces démarches.

Les tribunaux judiciaires et de proximité peuvent être impliqués en cas de contestation. Le procureur de la République et le préfet jouent un rôle clé dans la confirmation des mises en fourrière.

fourrière voiture

Les alternatives à l’appel à la fourrière et leurs implications

Il existe des alternatives à l’appel à la fourrière, chacune avec ses propres implications. Une solution consiste à tenter une médiation directe avec le propriétaire du véhicule gênant. Souvent, un simple échange verbal peut résoudre le problème sans frais supplémentaires. Cette méthode est particulièrement efficace dans les petites communautés ou les copropriétés où les relations de voisinage sont essentielles.

Jean Baptiste Le Dall, avocat spécialisé en droit automobile, souligne dans un entretien avec Ouest-France qu’il est parfois plus judicieux de passer par une procédure de vente du véhicule. Cette démarche, bien que plus longue, peut s’avérer plus économique à long terme. Effectivement, le propriétaire du véhicule peut récupérer une partie de la valeur du bien, contrairement à une mise en fourrière suivie de la destruction du véhicule.

Médiation et négociation

Avant d’appeler la fourrière, considérez les alternatives suivantes :

  • Contacter le propriétaire du véhicule pour trouver une solution amiable.
  • Faire appel au syndic de copropriété pour une gestion collective du problème.
  • Utiliser des services de conciliation gratuits proposés par certaines collectivités territoriales.

Ouest-France répond souvent aux questions des lecteurs concernant ces procédures, mettant en avant des exemples concrets de résolution de conflits sans passer par la fourrière. La mise en fourrière doit rester une solution de dernier recours, surtout en raison des frais élevés et des implications administratives. Explorez ces alternatives pour une gestion plus harmonieuse et moins coûteuse des véhicules gênants.

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